Refaire sa cuisine, installer une terrasse, rénover son habitation de fond en comble, les besoins financiers pour réaliser des travaux peuvent vite être importants. Dans ce but, les organismes financiers, banques ou organismes de crédits, possèdent tous dans leur gamme de prêts disponibles un prêt travaux. Néanmoins, tous les prêts travaux ne se présentent pas sous la même forme, et avec les mêmes avantages pour le souscripteur…
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Le prêt travaux : qu’est-ce que c’est ?
Malgré son nom, le prêt travaux est en réalité un prêt à la consommation somme toute assez classique, disponible à la fois pour un propriétaire et pour un locataire. Le seul cas où il ne prend pas la forme d’un prêt à la consommation est lorsque son financement est adossé à l’achat d’un bien immobilier. Dans ce cas-là, il sera considéré comme un prêt immobilier.
En tant que crédit à la consommation, le prêt travaux possèdent les mêmes caractéristiques qu’un crédit classique, avec la possibilité de se rétracter dans un délai de 14 jours, mais aussi la possibilité de rembourser le prêt en partie ou de façon globale de manière anticipé, sans aucun frais si la somme remboursée n’excède pas 10 000 € par an.
Comme le rappelle les spécialistes de l’habitat du site Ctendance le prêt travaux peut concerner n’importe quels travaux de rénovation de la maison : réfection d’un toit, changement de fenêtres, pose de carrelage, ouvertures de pièces… Il n’y a pas de limite. Il prend en compte à la fois les frais de matériaux et de main d’œuvre, même si rien n’oblige le souscripteur à faire réaliser les travaux par un professionnel.
Des travaux d’embellissement sont aussi éligibles au prêt travaux : repeindre les murs, construire une piscine, refaire la façade à son goût. Le prêt n’est par exemple en aucun cas destiné obligatoirement à des travaux de réduction de dépenses énergétiques.
Enfin, à noter qu’un prêt travaux classique permet d’acheter du matériel électroménager.
Les différents types de crédits travaux
Les organismes de crédits proposent trois types de crédits différents dans le cas de la réalisation de travaux :
– le prêt affecté est sans doute le prêt travaux le plus contraignant. En effet, c’est un type de prêt à la consommation pour lequel le souscripteur doit obligatoirement indiquer à l’organisme prêteur les travaux qu’il compte effectuer, avec l’aide de devis de professionnels. Normalement, l’argent sera débloqué par la banque au fur et à mesure, après la réalisation des différentes prestations, et versé directement au fournisseur ou à l’artisan. Si le prêt affecté oblige d’avoir une idée précise des montants des travaux et demande un suivi régulier entre l’organisme prêteur et le client, ce type de prêt est plus protecteur. En effet, la banque ne versera l’argent au professionnel que lorsque la prestation aura été réalisée, et dans les règles de l’art. En outre, le prêt affecté possède des taux souvent plus bas qu’un crédit classique.
– le prêt personnel est la version privilégiée par la plupart des consommateurs. Il consiste à recevoir, après signature de l’offre de prêt, la globalité du montant du crédit. Libre ensuite au client de dépenser cet argent comme il le souhaite. Nul besoin d’apporter des pièces justificatives des travaux prévus ou réalisés. Le prêt personnel est idéal lorsque l’on souhaite réaliser personnellement une partie des travaux, puisqu’il n’y aura pas besoin d’en rendre compte à l’organisme prêteur.
– enfin, le crédit renouvelable peut être une solution dans l’optique de réaliser des travaux. Son principe est simple : il s’agit d’une réserve de fonds disponible à tout moment par le client. Lorsqu’une partie de ce crédit est remboursée, libre au client d’utiliser à nouveau ce capital disponible, sans demander l’accord à la banque. Dans le cas de gros travaux, cela peut être pratique, car un nouvel apport d’argent frais est disponible au fil des remboursements. Par contre, le crédit renouvelable coûte assez cher, avec des taux d’intérêts très élevés.
Cumuler le prêt travaux avec les aides aux travaux
Dans le cas de la réalisation de travaux conséquents, notamment au moment de l’achat de l’habitation, mais également dans le but de rénover énergétiquement celle-ci, il est intéressant d’étudier les éventuels prêts, crédits d’impôt et aides prévues par l’Etat.
– Certains établissements de crédits proposent des prêts travaux spécifiques en cas de rénovation énergétique (pose de fenêtres, changement de chaudière). C’est le cas du prêt conventionné pour la rénovation énergétique.
– Le Crédit d’Impôt Transition Energétique (CITE), qui offre jusqu’à 30% de crédit d’impôt sur les travaux d’économies d’énergie, deviendra normalement en 2019, une prime travaux, et favorisera d’autant plus les foyers précaires.
– L’éco-PTZ est un prêt sans intérêt d’un montant maximal de 30 000 € destiné à des travaux d’amélioration de la performance énergétique de l’habitation principale.
Enfin, on peut également citer le prêt amélioration de l’habitat, d’une valeur de 7 500 euros maximum, ou le prêt pass-travaux, réservé à certains logements sociaux.
Avant de réaliser des travaux conséquents, il est utile de se renseigner auprès de l’Agence nationale de l’habitat (Anah) sur les aides et prêts qui peuvent être plus intéressants qu’un prêt travaux. Par contre, tous ces prêts spécifiques ou aides sont liés à des conditions de revenus ou de types de travaux réalisés.
Comparer les offres de prêts travaux
Afin de réaliser leur proposition de prêt, les organismes de crédit vont prendre en compte plusieurs éléments : d’une part, les revenus disponibles par le client, salaires, revenus du capital et différentes allocations ou indemnités. D’autre part, les dépenses de la personne seront regardées de très près, notamment les charges obligatoires (loyers, prêts en cours, assurances, pensions alimentaires…). Ces dépenses seront étudiées en prenant en compte la situation personnelle de la personne et la composition du foyer. Enfin, un calcul du taux d’endettement permettra de calculer si le remboursement du crédit est compatible avec les revenus du foyer. En principe, le taux d’endettement, c’est à dire l’ensemble de crédits à rembourser chaque mois, ne doit pas dépasser 33 % des revenus mensuels.
A la suite de cette étude, l’organisme prêteur remettra une proposition financière. Trois critères servent à comparer les différentes offres :
– le taux effectif global (TEG) indique la totalité du coût du prêt, c’est à dire à la fois le taux du crédit, mais également les frais de dossier et d’assurance. En effet, certaines banques ont un taux d’emprunt faible, mais qui est compensé par des frais de dossier élevés. Avec le TEG, pas de surprise !
– certains organismes, même si cela demeure extrêmement rare pour des prêts travaux de quelques milliers d’euros, proposent des taux variables, qui vont donc fluctuer tout au long de la période de remboursement. Souvent, le taux variable est faible au moment de la signature du prêt, mais peut éventuellement fortement grimper par la suite.
– la question de l’assurance est également à regarder. Si elle n’est pas obligatoire pour un prêt travaux, certains organismes de prêt l’impose avant de signer un contrat. En principe, une assurance qui couvrira le décès et l’invalidité sera pleinement suffisante. A noter toutefois que rien n’oblige un client à souscrire l’assurance auprès de l’organisme prêteur. Il est même conseillé, pour les prêts d’un montant élevé, de faire jouer la concurrence.
Enfin, au moment de la réception de l’offre de prêt d’un organisme financier, le client doit recevoir la Fiche d’information standardisée européenne (FISE). Celle-ci liste en une quinzaine de points tous les éléments clés sur le crédit proposé. Cela est très pratique pour comparer les différentes offres.
Avant de signer un prêt travaux, il est conseillé de demander plusieurs offres de prêt. Il est intéressant de réaliser des simulations sur Internet, où de nombreuses plateformes offrent des systèmes de comparaison et mettent en contact organismes de prêt et clients.