Pour assurer le bon fonctionnement d’une pompe domestique, il est recommandé de l’associer à un réservoir à pression encore appelé ballon surpresseur ou cuve surpresseur. Le réservoir à vessie est le type le plus utilisé en raison de sa polyvalence, qui lui permet de gérer toutes les eaux sous pression. Toutefois, au bout de plusieurs remplissages, l’air sous pression se détend, ce qui devient problématique pour le fonctionnement du système. Alors, peut-on régler la pression d’un tel réservoir comme c’est le cas pour les autres ?
Fonctionnement d’un réservoir à vessie et place de la pression dans le système
Dans un premier temps, il est important de connaître le mode de fonctionnement du réservoir à vessie. Ce dernier a pour rôle de stocker une certaine quantité d’eau qui pourra servir pour l’alimentation de la maison ou l’arrosage. Il limite ainsi le déclenchement intempestif de la pompe, une opération qui requiert assez de puissance. Ainsi, pour économiser de l’énergie, mais aussi garantir la durabilité de sa pompe, il est nécessaire de trouver un réservoir à vessie dont la capacité est suffisamment élevée pour répondre aux besoins au quotidien.
Pour mener à bien sa mission, le réservoir à vessie fonctionne selon un phénomène d’enclenchement/déclenchement qui a lieu sous la pression de l’air contenu entre la vessie et la paroi du réservoir. C’est donc cette poche d’air, qu’on appellera ici « matelas d’air », qui assure le bon fonctionnement du système.
À l’arrivée de l’eau, la vessie se gonfle en comprimant le matelas d’air contre la paroi. On comprend donc que plus la quantité d’eau est importante, plus la pression de l’air est forte, et inversement. Par conséquent, si à l’arrivée d’une certaine quantité d’eau, la pression n’est pas suffisante pour gérer la compression de la vessie, le réservoir n’arrive plus à jouer son rôle tampon. Or, compte tenu de ce même principe, le matelas d’air finit par se détendre, faisant chuter la pression.
Par conséquent, plus le réservoir est sollicité, plus il y a de risque de chute de pression. Toutefois, on admet qu’au bout de 12 à 18 mois d’utilisation, cette situation est inévitable.
Alors, peut-on régler la pression de la vessie ?
Absolument ! Il est possible de ramener le réservoir à la pression minimale nécessaire pour gérer le gonflement de la vessie, empêchant ainsi la pompe de démarrer de façon intermittente. Si cette pression minimale est dépassée, il est également possible de la rétablir. Pour y arriver, il suffit d’augmenter ou de réduire le volume d’air du réservoir.
Pour ce faire, il faut dans un premier temps débrancher la pompe, ensuite ouvrir un robinet afin de vider l’eau contenue dans la vessie. Il faut poursuivre en connectant un compresseur d’air à la valve du réservoir. Une fois le compresseur connecté, il faut mettre de l’air à 0,2 bar en dessous de la pression minimale à laquelle s’enclenche le pressostat (la pression qu’affiche le pressostat au moment du déclenchement de la pompe).
Par exemple, si la pression de déclenchement du contacteur manométrique est de 1,5 bar, celle du gonflage à l’air serait égale à 1,5 – 0,2 = 1,3 bar. La vérification de la pression se fait sur le manomètre compresseur. Pour finir, il faut fermer le robinet, brancher la pompe et le tour est joué. Cependant, il peut arriver que la pompe ne redémarre pas si le volume d’air ajouté est en excès. Il faudra alors appuyer sur la valve afin de laisser s’échapper un peu d’air.