Entretenir sa cheminée en Savoie

À partir de 2022, les 41 communes de la vallée de l’Arve se verront dans l’obligation de mettre un terme à l’utilisation de chauffage à bois à foyer ouvert. Cette obligation a fait l’objet d’un arrêté que la préfecture de Haute-Savoie a déjà signé. Mais quoi qu’il en soit, l’hiver approche à grands pas et l’on doit absolument songer à entretenir les conduits de sa cheminée. À foyer ouvert, à foyer fermé, insert, poêle, à éthanol… Peu importe la nature de la cheminée, cette opération revêt une importance capitale, tant d’un point de vue sécurité que d’efficacité et de conformité. Ainsi, lorsqu’il est question d’entretenir une cheminée, le ramonage et le débistrage nous viennent automatiquement à l’esprit. Le point donc sur ces deux techniques !

En quoi consiste le ramonage d’une cheminée ?

Le ramonage de cheminée est une opération dont l’objectif premier est l’élimination des suies ainsi que d’autres dépôts qui se sont accumulés sur les bords du conduit d’évacuation. Cela permet ainsi de minimiser les risques d’embrasement des conduits, d’émanation de fumées toxiques (monoxyde de carbone) dans le logement et de rejets de particules dans l’atmosphère. Le ramonage vise de surcroît à prévenir les pertes de rendements, étant donné qu’un petit millimètre de dépôt pourrait engendrer jusqu’à 10 % de perte énergétique. On compte généralement 2 types de ramonage :

Le ramonage chimique

Sa réalisation ne nécessite pas l’intervention d’un professionnel, puisque le ramonage en question est basé sur la combustion de « bûches ramoneuses ». Ces dernières génèrent des substances chimiques qui vont nettoyer le conduit d’évacuation. Concrètement, le ramonage chimique est facultatif et ne remplace pas la méthode manuelle. Il peut en effet être utilisé en complètement de ce dernier.

Le ramonage mécanique

La législation en vigueur stipule que le ramonage mécanique doit être réalisé par un ramoneur en Savoie et d’autres départements de France. Celui-ci doit être certifié et titulaire d’un diplôme spécifique. C’est en effet ce type de ramonage qui est obligatoire.

Durant son intervention, le ramoneur utilise principalement son fameux « hérisson », une tige métallique ou en nylon surmontée d’une brosse ronde. Cet outil manuel lui permet en effet de se débarrasser des résidus qui se sont accumulés dans les parois du conduit de cheminée. Ce professionnel peut aussi s’aider d’autres accessoires pour mener à bien ses missions. À l’issue de son intervention, un certificat de ramonage sera délivré au propriétaire, lequel atteste la bonne vacuité des conduits et bien sûr l’intervention d’un ramoneur agréé.

ramonage Savoie

Compte tenu de son importance, il est normal qu’il s’agisse d’une obligation légale à laquelle sont soumis tous les Français. Le RSDT stipule que tout conduit de fumée extérieur ou intérieur, mobile ou fixe, utilisé pour l’évacuation de gaz de combustion doit annuellement faire l’objet d’au moins 2 ramonages, dont une fois en période de chauffe. Seuls les conduits tubés, sociaux ou servant aux combustibles gazeux peuvent être ramonés une fois tous les 12 mois.

Tous ceux qui prennent le risque de faire l’impasse sur cette obligation se verront infliger d’une part une amende pouvant s’élever jusqu’à 450 €. D’autre part, l’assureur habitation est en droit d’agir à leur encontre en refusant toute indemnisation en cas d’incendie.

Précisons que le ramonage obligatoire des conduits de cheminée incombe systématiquement à l’utilisateur de la cheminée, qu’il soit propriétaire de son logement ou locataire. Pour ce qui est des immeubles en copropriété, c’est le syndic lui-même qui doit se charger de le faire effectuer.

Débistrage d’une cheminée : l’intervention du ramoneur

Bien plus complexe, le débistrage n’a généralement lieu que lorsque le ramonage mécanique n’a pas porté ses fruits, c’est-à-dire quand les suies et résidus qui se sont incrustés dans les parois du conduit ont formés un bistre que le hérisson du ramoneur agréé n’a pas pu déloger.

Chargé d’huile et de carbone, mais aussi d’eau, le bistre s’apparente à un goudron durci qui est inflammable à environ 130°C. Son accumulation dans les parois se révèle ainsi extrêmement dangereuse dans la mesure où si l’on ne s’en débarrasse pas rapidement, les dépôts peuvent entraîner un feu de cheminée, voire une intoxication au monoxyde de carbone.

Aussi longtemps que les cumuls de bistres sont peu conséquents, on peut miser sur le débistrage chimique. Cette technique consiste à ajouter une poudre chimique spéciale anti-bistre dans le foyer de la cheminée. Une fois brûlée, celle-ci émettra des gaz qui vont ramollir et assécher le bistre.

A contrario, si les dépôts sont trop importants, l’intervention d’un ramoneur agréé est préconisée. À l’aide d’une débistreuse, un outil à tête rotative dotée de plusieurs masselottes, ce spécialiste peut venir à bout d’environ 95 % des bistres qui se sont incrustés à l’intérieur des parois du conduit. Une fois le débistrage effectué, le ramoneur procède au diagnostic du conduit afin d’en vérifier l’étanchéité, et bien évaluer si le tubage est nécessaire ou non.

Cheminée mal entretenue : quels sont les risques ?

Le ramonage d’une cheminée en Haute-Savoie n’est en aucun cas une option ! Il s’agit en effet d’une région très froide dans laquelle de nombreux particuliers utilisent une cheminée de façon intensive. Au-delà de son caractère obligatoire, son but est de veiller à la sécurité du propriétaire et des autres occupants du logement.

L’incendie est ainsi le risque le plus fréquent que pourrait engendrer une cheminée mal entretenue, que celle-ci soit à foyer ouvert, ou à foyer fermé. Facilement inflammables, les suies ou les bistres qui se sont déposés contre les parois du conduit peuvent s’embraser à l’allumage de la cheminée. L’incendie ainsi occasionné pourra engendrer de lourds dégâts pouvant même aller jusqu’à la destruction totale du bâtiment, étant donné qu’un feu de cheminée afficherait des températures pouvant atteindre 1100°C.

Une cheminée n’ayant pas fait l’objet d’un entretien régulier rime aussi avec intoxication au monoxyde de carbone. Lorsque le conduit est obstrué, les fumées toxiques se refoulent et peuvent envahir tout le bâtiment.

Lorsque l’on prend le risque de négliger l’entretien de sa cheminée, on s’expose aussi à d’importants risques financiers. D’une part, on encourt jusqu’à 450 € d’amende en raison du non-respect de l’obligation de faire ramoner sa cheminée.

D’autre part, suite à un incendie, c’est systématiquement la responsabilité financière du propriétaire qui est engagée. Lorsque l’on ne restitue pas à son assureur un certificat de ramonage délivré par un ramoneur agréé, on se retrouve sans couverture après un incendie, notamment lorsque c’est la cheminée qui en est l’origine. En outre, une cheminée mal entretenue est aussi synonyme de hausse de consommation énergétique et mauvais rendement.

Je me suis passionné au bricolage et travaux en tout genre dès mon plus jeune âge. Aujourd'hui âgé de plus de cinquante ans, j'ai envie de partager mes connaissance en entretien de la maison du jardin et du bricolage au plus grand nombre. Je suis fier d'être l'auteur principal de abctravaux.org

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