Les parois d’un bâtiment sont censées protéger l’intérieur des rigueurs du climat. De la couverture du toit au plafond, en passant par les murs et les fenêtres, elles jouent un rôle essentiel dans le confort. Pour résister au froid, à la chaleur et s’adapter aux variations de température, les constructions doivent avoir un excellent niveau de résistance thermique. Cela passe par une isolation complète des parois. Toutefois, même après des travaux d’isolation, certaines zones du bâtiment connaissent des déperditions thermiques entre l’intérieur et l’extérieur, appelées ponts thermiques. Ces espaces constituent des failles dans l’isolation d’un bâtiment. Leur suppression est indispensable pour éviter les pertes énergétiques, optimiser le confort à l’intérieur tout en réduisant les factures d’énergie.
Qu’est-ce qu’un pont thermique ?
Un pont thermique est une petite ouverture qui interrompt la continuité de l’isolation d’un bâtiment. On le rencontre généralement à l’intersection entre deux parois. Il favorise les flux thermiques entre l’intérieur et l’extérieur, provoquant notamment la surconsommation de chauffage en période de froid. En réalité, l’air chaud est plus léger que l’air froid et se diffuse donc plus facilement. C’est pourquoi l’air chaud de l’habitation se disperse par les ponts thermiques, entraînant une surconsommation d’énergie pour compenser cette perte de chaleur.
Il existe des ponts thermiques linéiques, ponctuels/structurels. Les ponts thermiques linéiques se retrouvent à la jonction des murs extérieurs avec les murs porteurs intérieurs et aussi avec les planchers. Ils se situent parfois au niveau de l’angle rentrant ou sortant de deux murs externes. L’existence de ponts thermiques linéiques se constate souvent par l’effet de paroi froide. Quant aux ponts thermiques ponctuels, ils se créent au niveau des fenêtres, des volets roulants encastrés, des prises électriques, ou encore de la trappe créée pour accéder aux combles… Ils peuvent aussi se créer le long du rail qui relie le mur extérieur à la plaque isolante BA 13.
Selon l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), les ponts thermiques ponctuels sont susceptibles de causer jusqu’à 40 % de fuites de chaleur dans une habitation. Pour les supprimer, il vous faudra les identifier. Seuls quelques-uns sont facilement visibles. Pour être certain de les repérer tous, n’hésitez pas à faire appel à un professionnel de l’isolation thermique. Les spécialistes se servent souvent de catalogues référençant les ponts thermiques qui sont quantifiés en PSI (Pound-force/Square Inch). Ils débutent souvent leur inspection au niveau des fenêtres.
Choisissez et posez les bonnes fenêtres
La structure des fenêtres et/ou portes-fenêtres a une influence sur la performance thermique d’une construction. Sur les bâtiments qui subissent le phénomène des ponts thermiques, les fenêtres sont souvent défaillantes. Le remplacement des menuiseries est une solution à envisager lorsqu’elles présentent des faiblesses et sont mises en cause dans l’existence de ponts thermiques. Comme le font savoir des sites comme laboutiquedumenuisier.fr, des professionnels de la menuiserie proposent des fenêtres à haute performance thermique, idéales pour prévenir toutes déperditions.
Ils proposent diverses solutions alternatives aux vieilles fenêtres qui laissent les échanges de températures s’opérer librement entre l’intérieur et l’extérieur. Vous trouverez auprès de ces professionnels, des fenêtres en aluminium, en PVC, en bois, en matériau mixte… avec dormant et ouvrant à rupture de ponts thermiques. Ces articles de menuiserie sont conçus pour être de véritables barrières thermiques. Ils sont équipés d’accessoires qui leur permettent d’assurer ce rôle. À ouvrant visible ou à ouvrant caché, une fenêtre de ce type dispose globalement :
- d’un vitrage assez épais,
- d’un ferrage sécurité,
- d’un dormant à drainage caché, etc.
Avec les fenêtres modernes, vous éviterez l’humidification des vitres qui participe à l’affaiblissement de l’isolation. Constitué d’un matériau isolant et d’armatures, le rupteur thermique d’une fenêtre optimise la résistance thermique de la menuiserie en évitant la condensation et le ruissellement de l’eau. Pour la pose de fenêtres en bois traditionnelles, orientez-vous vers les professionnels de la menuiserie qui mettent un point d’honneur à concevoir des solutions innovantes pour l’isolation.
Leurs produits sont élaborés de manière à éviter la création de ponts thermiques, tout en conservant l’aspect classique des modèles traditionnels. Diverses gammes de fenêtres sont disponibles et proposées lors de la construction ou de la rénovation de votre habitat. Confiez la pose à des artisans qualifiés qui connaissent parfaitement où se situent les ponts thermiques et comment les éliminer.
Renforcez l’isolation de votre toiture
La lutte contre les ponts thermiques passe souvent par l’amélioration de l’isolation d’un logement. La toiture est l’une des parties où se créent le plus de ces failles. Soumise aux agressions climatiques, la couverture du toit est susceptible de s’affaiblir au fil du temps, perdant de sa résistance thermique. Une mauvaise isolation dès la construction est aussi source d’inconfort et génère une surconsommation d’énergie.
L’Ademe indique qu’une toiture à l’isolation peu performante peut être responsable de 25 % à 30 % des pertes de chaleur d’une habitation. Pour supprimer les ponts thermiques chez vous, sollicitez des professionnels pour renforcer l’isolation de la toiture. Les artisans spécialistes sauront choisir la méthode d’isolation idéale. L’opération pourra se faire à travers le sarking (technique d’isolation par l’extérieur) si vous désirez conserver le volume à l’intérieur.
En revanche, si vos combles sont accessibles, le renforcement de l’isolation de la toiture peut se faire via l’intérieur. Dans les deux cas, les professionnels effectuent une étude préalable qui leur permet d’identifier les ponts thermiques et leurs causes. Ainsi choisissent-ils la matière isolante et les accessoires adéquats pour combler tous les trous d’air. Les artisans peuvent, par exemple, opter simplement pour la pose d’une coquille isolante et ignifuge entre la couverture du toit et la cheminée.
Optimisez l’isolation de vos combles
Situés entre la couverture du toit et le plafond, les combles peuvent être à l’origine de déperditions énergétiques. Leur isolation permet de créer une barrière thermique supplémentaire sous la toiture. Selon l’aspect des combles (perdus ou aménagés), l’opération peut s’effectuer grâce au soufflage de flocons d’isolant, et à la pose de matériaux isolants rigides. De la laine de roche à la ouate de cellulose en passant par les panneaux en polystyrène, divers matériaux sont utilisables selon la technique choisie.
La plupart du temps, l’isolation de cette partie va de pair avec l’isolation de la toiture. Si l’isolation de la toiture est déjà performante, les combles devront être isolés par l’intérieur. L’intervention de spécialistes permet de venir à bout des ponts thermiques qui se créent au niveau des appuis de toiture. Profitez éventuellement de cette opération pour rendre habitables les combles.
Supprimez les entrées d’air aux intersections des parois
Les murs sont susceptibles d’occasionner d’importantes déperditions énergétiques. Leur isolation est essentielle pour éviter ce problème. En cas de mauvaise isolation ou à cause de l’usure du temps, des ponts thermiques peuvent se créer aux intersections des murs avec d’autres parois. Le dispositif d’isolation peut d’ailleurs être la source du problème. Par exemple, les vis de fixation des plaques d’isolant sur les murs internes ou externes peuvent créer des ponts thermiques.
De même, les isolants rigides peuvent présenter des difficultés d’isolation des angles. Dans ce cas, il est recommandé de faire usage de mousse isolante. La souplesse de ce type de matériau permet de l’insérer même dans les tout petits trous d’air. Pour lutter contre les ponts thermiques, une attention particulière doit être accordée aux espaces situés entre les murs et les fenêtres. C’est souvent ici qu’une partie de la chaleur produite par le système de chauffage s’échappe.
Veillez à choisir des fenêtres à haute performance thermique dont la pose devra être réalisée dans l’optique d’éviter les déperditions énergétiques. Les artisans devront aussi isoler le pourtour des menuiseries. Cette recommandation s’applique également aux portes, aux baies vitrées et aux fenêtres de toit. Les points de jonction des murs et des planchers sont de potentiels ponts thermiques que vous devriez traiter.
Selon les cas, il peut être nécessaire de mettre en place une chape flottante sur le sol qui remonte sur les murs. Le mortier de ciment a l’avantage de boucher efficacement les toutes petites ouvertures sur les parois. Signalons que la dégradation du pare-vapeur installé lors de l’isolation d’une paroi peut causer l’apparition de ponts thermiques. Qu’il soit posé au mur, au sol ou au niveau de la toiture, ce matériau ne doit jamais être percé lors des travaux de renforcement de l’isolation.
Et pour cause, le pare-vapeur permet de protéger la paroi de l’impact du climat. S’il est endommagé, veuillez le remplacer. Si vous le posez sur un mur par exemple, faites en sorte qu’il déborde sur le sol ou la paroi adjacente (fenêtre, volet, porte…). Pensez à vous servir de rupteurs de ponts thermiques pour supprimer tous les trous d’air entre la façade et la dalle. Vous pouvez également créer un plancher à poutrelles hourdis pour optimiser l’étanchéité à l’air des intersections des murs et du sol.
La lutte contre les ponts thermiques présente un intérêt non seulement économique, mais aussi environnemental. Vous faites des économies de chauffage et la limitation de votre consommation en énergie entraîne la réduction de votre empreinte carbone.