Acheter un bien immobilier demeure un projet commun à de nombreux de Français. Ils sont d’ailleurs une majorité à être propriétaires de leur résidence principale aujourd’hui (58% en 2020, selon l’Insee).
Pour autant, certains ménages n’osent, eux, toujours pas se lancer dans une telle aventure. Ce choix est souvent la conséquence d’idées reçues sur l’accès à la propriété. Dans cet article, nous allons en aborder six qui méritent au moins d’être quelques peu nuancées.
Pour investir dans l’immobilier, il faut être riche : Faux
Il est possible d’acheter un bien immobilier sans posséder de patrimoine financier, en empruntant par exemple auprès d’une banque. Pour cela, il faut en revanche justifier de revenus réguliers (CDI, titulaires de la fonction publique, indépendants justifiant d’au moins trois bilans d’activité stables…). Votre capacité d’emprunt dépendra ensuite essentiellement de deux éléments. D’abord, de votre taux d’endettement, qui ne doit pas dépasser en règle générale 33 % de vos revenus, et ensuite de votre reste à vivre (l’argent qu’il vous reste chaque mois après le paiement des charges).
Pour éviter les travaux, il faut investir dans le neuf : Faux
Pas forcément : vous pouvez en effet commander un chantier qui s’arrêtera au gros œuvre de votre futur bien (murs, charpente, toit) et vous réserver les travaux de finitions (peintures, pose des radiateurs, carrelage etc.). Il s’agit d’ailleurs d’un moyen pour économiser sur le prix d’un logement neuf.
Il est impossible d’acheter un bien sans apport : Faux
L’apport, pour une banque, est une garantie supplémentaire. Néanmoins, avec la baisse des taux d’emprunts ces dernières années et la systématisation des assurances de prêt immobilier, beaucoup d’organismes de financement n’exigent plus nécessairement un apport. Cela dépend du dossier de demande de prêt et de la politique interne de l’organisme prêteur.
On ne peut pas changer d’assurance de prêt immobilier : Faux
Généralement, les banques travaillent en partenariat avec des compagnies d’assurance afin de proposer un contrat d’assurance emprunteur qui couvrira le remboursement de l’emprunt immobilier temporairement ou définitivement en cas de problème (décès, invalidité, incapacité de travail, perte d’emploi). Son prix dépend des compagnies et des risques couverts. Depuis 2010, avec la loi Lagarde, vous avez la possibilité de comparer les devis des assurances et de faire ce que l’on appelle une délégation d’assurance. Avec la loi Hamon, vous pourrez également le faire à tout moment durant la première année. Vous trouverez ici toutes les démarches pour changer d’assurance de prêt.
Mentir sur un questionnaire d’assurance emprunteur n’a aucune conséquence : Faux
L’assurance de prêt peut vous demander de remplir un questionnaire de santé. Ce dernier sert aux assureurs à mesurer le risque que vous n’alliez pas au bout de votre prêt. Plus ce risque est grand, plus le tarif de l’assurance emprunteur augmente. Fournir des informations erronées sur un questionnaire est donc très dangereux : si un problème survient et que l’assurance se rend compte qu’elle a reçu des informations erronées de votre part, elle refusera tout simplement de vous couvrir. Si vous avez des problèmes de santé, renseignez-vous sur la convention Areas.
Rénover un habitat coute cher : Vrai et Faux
Faire des travaux dans une maison nécessite un certain investissement. Surtout s’il s’agit de transformations d’ordre esthétique. En revanche, certains travaux de rénovation pour l’amélioration du confort, de l’isolation et des performances énergétiques peuvent être financés par l’ANAH dans le cadre de MaPrimRenov , par à un PTZ (Prêt à taux zéro), par des mesures fiscales avantageuses, voire par des entreprises. N’hésitez pas à vous renseigner à ce sujet auprès des organismes compétents.
N’ayez plus peur de vous lancer !